Par Dave Simard
Vendredi le 16 novembre 2007 à 1h15 du matin, j’ai été intimidé physiquement par Étienne Poitras, mon ancien avocat. Il était entouré de quatre de ses amis, Alexandre Marion, Marjolaine Despars, Claude-Catherine Lemoine (je ne suis pas sûr que ce soit elle) et une autre femme, une anglophone dont je ne connais pas le nom. Pour ma part, j’étais en compagnie d’Andréann Cossette-Viau.
En sortant de la voiture, j’aperçois à quelques mètres de nous sur la rue Lafontaine la gang à Étienne marchant tranquille vers l’est. Dès qu’il m’aperçoit, Étienne s’énerve. Il proteste contre le fait que j’ai publié un message sur Internet où j’explique ma profonde déception à son égard[1]. Il dit que ces choses là se règlent face à face, en privé. Je lui demande de résoudre nos chicanes une autre journée. Je suis épuisé. Il insiste. J’expose mon désaccord brièvement.
Étienne prétend avoir agi pour mon bénéfice en se désengageant. Il soutient que mon message Internet sous-entend que son acte est une preuve d’un prétendu complot contre moi. Il a mal compris mon message. Je lui demande de le relire.
Étienne fait du gangsta shit. Il affirme à répétition qu’il a le goût de me cogner. Il se pavane devant moi à quelques pouces de mon visage. Ses amis, qui sont tous issus du milieu militant (étudiant, communautaire ou féministe), restent de marbre devant le comportement agressif d’Étienne Poitras. Il et elles appuient informellement leur ami qui m’intimide.
La pression monte d’un cran lorsqu’Étienne m’insulte ainsi : « Tu sais Dave, moi, je ne suis pas un cégépien. Tu ne peux pas m’impressionner. » Il argue que s’il était saoul, il me frapperait sur le champ sans hésitation. Je constate qu’il est saoul, un peu. Je crains le pire, mais je garde mon sang froid. Je n’élève pas le ton malgré l’envie qui monte.
Alexandre Marion s’interpose parce qu’Étienne devient de plus en plus sauvage. Mon ancien avocat répète continuellement qu’il a le désir de me foutre une raclée. Il me dit que si on se battait, je serais battu. Je lui confirme la chose gentiment, en rajoutant de manière candide qu’un acte pareil ferait en sorte que je gagnerais après. Je ne précise pas la nature de la victoire. Il n’est pas content; il crie, il chiale et il fait des rondes inquiétantes en face de moi.
Étienne réitère son intention de me frapper. Alex le maîtrise. Je ne sais plus quoi faire. Je dis à Étienne que s’il ose m’attaquer physiquement, je le poursuivrai en justice. Alexandre me répond que ça serait cheap. Il sort Philippe Boucher des boules à mites pour illustrer son propos.
Voyant que la discussion est impossible avec Étienne et que ses amis s’énervent eux aussi de plus en plus, j’aborde Marjolaine. Je lui demande pourquoi tout ce cirque? Elle répond que j’ai envoyé chier une de ses meilleures amies, à savoir Marie-Ève Quirion. Je lui rétorque que c’est un mensonge éhonté. Je la traite abondamment de menteuse. La tension monte encore d’un cran.
Alex réussit à calmer le jeu. Il veut que nous nous séparions. Nous nous exécutons. Des insultes inaudibles fusent de leur gang pendant un moment. Alors que nous sommes à 50 mètres de distance, je crie « menteuse » à Marjolaine. Et c’est là qu’Étienne gueule « moi, au moins, je ne vends pas de l’Ecstasy à des filles de 16 ans pour coucher avec! »
Deuxième round
L’alcool a finit par être éliminé par son foie. Étienne a repris contact par téléphone avec moi deux jours plus tard. Il s’est excusé. Je lui ai dit que j’accepte ses excuses, mise à part au sujet de son dernier commentaire où il fait de moi un violeur de femmes. Je lui ai exigé de connaître la source de ses allégations. Son refus entraînera des mesures punitives. Si vous lisez ce texte, c’est qu’il a refusé de me transmettre cette information. En fait, il n’a pas jugé bon de me rappeler à ce sujet. Étienne Poitras devra tôt ou tard s’expliquer publiquement pour cette infamie.
Commentaires
Étienne aurait aimé me faire poigner les nerfs suffisamment pour que je perde le contrôle et amorce les hostilités. Il ne connaît rien de moi. Je ne frappe jamais personne. Je ne suis pas un bagarreur. Peut-être suis-je un guerrier des lettres, un peu violent en cette matière, voire pire, un petit dialecticien anarchiste dont la critique agace? Ah! Misère!
Mes adversaires politiques essayent de me faire passer pour un violent, un menteur, un profiteur, un voleur, un autoritaire, un flic et, désormais, un violeur. Ils veulent régler les comptes en privé au coin d’une ruelle. Ma contre-attaque publique les choque parce que directe et honnête. Sincèrement, je suis épuisé, tanné d’essuyer les attaques mesquines du milieu militant. On a trop souvent occulté mes qualités, protégeant du coup les intérêts des ami-e-s du régime. Je réclame justice.
1 commentaire:
S'il y a une chose que tout le monde connaît dans le milieu au sujet d'Étienne, c'est son extraordinaire capacité à user de violence ordinaire envers ses opposants à chaque occasion. Je me demande pourquoi cette carrière? À chaque dérapage, il risque de perdre son droit de pratiquer.
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